En amont du village, une retenue artificielle du Chabot agrémente le paysage déjà très doux, c’est le « Val d’Iré », précédé par l’étang du Chabot. Tandis qu’en aval, le « moulin au bois » grosse bâtisse du XIXe siècle, en fond de vallée, ne fait plus de farine depuis 1914, mais possède toujours une turbine hydraulique qui permet une autonomie de sept heures d’électricité.

Le village d’Iré-le-Sec est construit à cheval sur la route, ce qui permettait autrefois de ponctionner le voyageur grâce à un péage.

Sur ce territoire, les maisons lorraines sont parties à l’assaut des coteaux de part et d’autre du cours d’eau du Chabot. Ces habitations, rénovées pour la plupart, possèdent toujours d’importants usoirs permettant de stocker du matériel agricole, des stères de bois ou des tas de fumier. En remontant sur la rive droite, rue de Ladela, une grosse maison datée de 1774 précédée d’une grande cour avec des dépendances latérales, est visible. Ce type d’habitation avec cours n’est pas très courant dans nos villages. Ces bâtisses sont couramment appelées « château » sans toujours connaître la situation sociale de leurs constructeurs.

En 1914, les Allemands réquisitionnent les habitations comme dans tout notre canton et ils créent une base aérienne sur le plateau entre Iré et Marville. C’est ainsi qu’un monument sur la route de Marville commémore la mort d’un aviateur, Walter HÖHNDORT, as de l’aviation allemande qui s’est écrasé près de ce premier terrain d’aviation. À partir de 1954, ce terrain devient une base de l’OTAN, occupé par des Canadiens qui considèrent Goering, jeune aviateur allemand en 14-18, comme le premier commandant de cette base.