Après la Seconde Guerre mondiale, le moulin a cessé de moudre et les lavandières de laver. Devant le pont, se situe un bac avec des jets d’eau à tête de lion. Ce type de bac est répartie en quatre exemplaires dans le village, à partir de 1923 pour distribuer l’eau de la source de la Crânière. Elle même captée en 1892 et amenée au village par les hommes au soc, au pic et à la pelle. Le raccordement de ces bacs par des tuyaux, a servi de premier réseau d’eau pour alimenter les maisons. 

Près du bord de l’Othain à la fontaine des chasseurs du XIXe siècle, un pont du XVIIIe siècle est érigé et dont deux de ses arches ont été amputés à la dernière guerre. Les pierres gisent encore au fond de l’eau, attendant une hypothétique reconstruction. Avant que le pont ne soit construit, les diligences passaient la rivière à guet au Longwé. De l’autre côté du pont, est visible un moulin et une deuxième fontaine dite « la vieille fontaine ». Cette fontaine est la plus ancienne du village. Elle possède, outre une belle charpente, de rares toilettes d’époque. À propos de cette fontaine, une anecdote existe : au XIXe siècle, comme dans beaucoup de villages, le cimetière a été déménagé mais il a été malencontreusement placé sur le parcours de la source qui l’alimente. Ce qui a fait dire aux villageois : « il ne faut pas boire cette eau, elle lave les morts ! ».

Autrefois, les deux bâtiments isolés dans les jardins, en-dessous et au-dessus du pont, étaient des tanneries qui profitaient de l’eau de la rivière. Avec les peaux, était fabriqué des gants et des culottes. Sur la rue du Moulin ont existé une tuilerie et une huilerie.