À pied

Le site pittoresque de Montquintin domine le paysage rural environnant du haut d’une butte qui culmine à 323 m. Cette altitude imposante pour la Lorraine belge s’explique par la présence dans le village d’une des trois cuestas lorraines, des crêtes dont le versant nord est relativement raide tandis que le versant sud est en pente douce. Montquintin se place sur la deuxième cuesta qui traverse la région d’est en ouest et a créé ici un relief du type connu sous le nom de butte-témoin, la seule présente sur le territoire belge. Outre ses attraits géologique et paysager, le village peut s’enorgueillir de posséder un riche patrimoine bâti. Dans le village, la ferme castrale, appelée ferme de la Dîme, constitue l’un des trois témoins féodaux du village. Entourée de murs de clôture, dotée de jardins et d’un colombier du XVIIe siècle, elle a été construite en 1765 par le seigneur de Montquintin, Jean-Nicolas de Hontheim. Elle doit son nom à une ancienne taxe, la dîme, qui était en vigueur au Moyen Âge. Les habitants d’un village devaient payer cet impôt à leur seigneur sous forme de contribution en nature (des grains de blé par exemple). Son nom vient du mot latin decimus qui a aussi donné le mot dixième. La taxe correspondait en effet à un dixième de ce que l’on possédait. Toutes les contributions étaient entreposées dans des bâtiments prévus pour cela, les granges aux dîmes ou, comme ici, la ferme de la Dîme. La ferme a été bâtie en moellons qui ont été blanchis et est protégée par une toiture de tuiles. Il s’agit d’une ferme tricellulaire, c’est-à-dire qui comprend trois cellules ou trois parties (logis, étables et granges) qui ne sont pas séparées les unes des autres. Elle abrite aujourd’hui le musée de la Vie paysanne, antenne des musées gaumais.

Classement comme monument le 27 septembre 1972

Classement comme site (ruines du château, ferme du château et ferme de la Dîme) le 22 janvier 1973

Inscrit sur la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie (site de Montquintin)