
Carte des pentes (plan IGN)
Ces sentiers proposent une grande variété d’expériences aux amateurs de randonnée, allant des balades paisibles aux parcours plus exigeants. Ils offrent une belle occasion de découvrir la richesse naturelle et le patrimoine historique du Pays de Montmédy.
En 1258, l’éperon de Géronsart est élevé en ville neuve par le comte de Chiny et l’abbé d’Orval. C’est la fondation de Gérouville, qui se développe autour d’un îlot central composé de l’église et du presbytère. Le village possède la particularité de s’être étendu selon un plan en damier. Les maisons se sont construites le long de quatre rues parallèles entrecoupées de perpendiculaires. Aujourd’hui, on y trouve un habitat groupé, constitué essentiellement de maisons agricoles mitoyennes des XVIIIe et XIXe siècles, aux façades crépies et alignées derrière de larges usoirs. Typique de la Gaume, l’usoir désigne l’espace compris entre la chaussée et le bâti. Plusieurs édifices sont classés, comme c’est le cas pour ce splendide petit logis d’une ancienne ferme pluricellulaire du premier quart du XVIIIe siècle. Érigé en moellons de calcaire local, il s’agit d’un intéressant exemple local d’interprétation populaire du répertoire décoratif baroque. On ne peut manquer d’admirer la très belle porte sculptée en calcaire bajocien, un calcaire tendre formé au Jurassique moyen et que l’on trouve en abondance en Lorraine et dans les Ardennes françaises. Datée de 1725 sur le linteau bombé, cette porte est flanquée de jambages à bases décorées en léger ressaut. On remarque également une moulure d’adoucissement qui se poursuit sur l’intrados. On trouve ensuite des modillons à volutes glyphées et des glands sous linteau au front garni d’une colombe flanquées de pousses florales spiralées aux extrémités. Au-dessus, on trouve l’archivolte retournée, sous un entablement à frise encadrée de rosettes et figurée au centre d’un piquier cerné de gerbes, est limité par une corniche. Fantassin du Moyen Âge ou de la Renaissance, le piquier tient son nom de sa grande lance que l’on appelle un pique. La corniche est amortie à ses extrémités par un fronton cintré brisé encadré par deux volutes rentrantes. Au centre de cette composition, flanqué de deux chandeliers, s’inscrit un édicule à niche concave en coquille. Elle est encadrée par deux colonnettes à chapiteau ionique qui supportent un petit fronton échancré à volutes rentrantes enserrant un bouquet floral. La richesse de la décoration de la porte en fait un des édifices les plus intéressants de Gaume. Au-dessus de celle-ci, perçant l’étage supérieur, on trouve une fenêtre monolithe en forme d’étoile à cinq branches, elle-même surmontée d’un oculus. À droite de la porte se place une travée de baies sur deux niveaux et demi.
Classement comme monument le 30 novembre 1989
Carte des pentes (plan IGN)
Carte 1950 / IGN
Carte de l'état-major (1820-1866)
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