Sous l’ordre de l’évêque de Trèves, autorité religieuse de ce territoire, Walfroy quitte sa colonne pour évangéliser la région et construire une église, là où il vivait jusqu’alors. À cette église s’ajoute rapidement une communauté religieuse puis un ermitage. Walfroy meurt peu avant l’an 600 et est inhumé dans son église.

L’ensemble des bâtiments sont touchés par la guerre en 1944 dont l’église qui est complètement détruite avant d’être reconstruite en 1957. L’église moderne intègre en son chœur le chevet de l’église primitive. Sa forme extérieure rappelle la tente-abri du pèlerin. À l’intérieur, piliers et charpentes évoquent la forêt ardennaise. Au-dessus des portes, une grande verrière de Gaudin symbolise la lutte du bien et du mal, de la Foi contre l’idole Arduinna, l’Église dans la tempête.

Le mont Saint-Walfroy est une colline des Ardennes culminant à 350 mètres d’altitude et qui accueille l’ermitage du même nom.

Dans cette région à l’époque gallo-romaine, c’est encore le culte païen qui prône. La déesse celtique de la faune, Arduinna, est largement vénérée et à l’arrivé des romains en Gaule, Arduinna est assimilée en tant que Diane, déesse de la chasse. Vers l’an 565, le diacre Wulfilaïc ou Walfroy s’implante sur la colline en tant que moine stylite. Il vit et prit au sommet d’une colonne. À la fois intrigué et intéressé par son comportement, de plus en plus de personnes écoutent ses enseignements.