MARVILLE

Situé dans la Meuse, Avioth est un village historique renommé pour sa Basilique Notre-Dame, édifiée au 13ème siècle. Ce site de pèlerinage attire de nombreux fidèles grâce à sa statue miraculeuse de la Vierge Marie. Classée monument historique en 1840, la basilique témoigne de l’architecture gothique et de la ferveur religieuse médiévale. Avioth est aussi célèbre pour sa « Recevresse », une chapelle unique servant autrefois à recevoir les offrandes des pèlerins. Le village d’Avioth regorge de trésors historiques et architecturaux. Entre sa majestueuse basilique Notre-Dame, ses rues pittoresques et ses paysages bucoliques, chaque coin de ce village invite à la découverte et à l’émerveillement. Avioth est accessible en voiture, avec plusieurs parkings disponibles près de la Basilique. Si vous venez en transports en commun, renseignez-vous sur les horaires des bus régionaux.

Quelques centaines de mètres ont suffi pour passer de l’entrée d’un village meusien de 550 habitants au centre de ce qui fut la 2ème ville du Luxembourg à la Renaissance.

Tout y est presque resté intact, comme figé dans le temps, depuis que Thibaut 1er de Bar décida au XIIIème d’installer là une ville franche qui s’étoffa au fil des siècles grâce à sa neutralité. Presque intact, car s’est sans compter le train de vie des riches seigneurs et marchands, des puissantes congrégations religieuses qui s’installèrent là en donnant aux austères maisons moyenâgeuses qui ouvrent aujourd’hui encore leurs caves séculaires, une fière allure dans le pur courant artistique de la Renaissance.

Le territoire dont fait partie l’actuel département de la Meuse a joué un rôle important durant plus de sept siècles, du partage de l’empire de Charlemagne jusqu’au traité des Pyrénées (1659). Il a constitué un verrou embarrassant pour le duché de Bourgogne, entre la Franche-Comté et les Pays-Bas espagnols aux confins du royaume de France. Terre d’enjeu, le comté puis duché de Bar et le duché de Lorraine ont été l’objet de toutes les convoitises. Cela a sans nul doute conditionné l’histoire romanesque de Marville…

Pendant près de quatre siècles, du XIIIème au XVIIème, à l’époque où les états de l’Europe féodale n’avaient pas les frontières d’aujourd’hui, Marville appartenait à la fois aux comtés puis duchés de Bar et de Luxembourg. En 1182, Thibaut 1er de Bar décida d’affranchir « les gens de Marville » à la loi de Beaumont, leur permettant ainsi de s’administrer eux-mêmes en élisant un maire, 6 échevins et un collège d’officiers municipaux. Marville devint en 1270 la capitale des « Terres Communes », nébuleuse de villages qui l’entouraient. Cette particularité et les dispositions prises pour la gérer, lui permirent d’avoir un statut privilégié qui en fit un îlot de paix et de prospérité.

Marville compta plus de 2000 habitants à la Renaissance. Aujourd’hui, les belles façades ostentatoires de Marville, son cimetière Saint-Hilaire aux élégantes stèles et sa monumentale église Saint-Nicolas témoignent encore de sa prospérité. L’église halle conçue dès le début du XIIIème siècle se fit en effet augmentée au fil des siècles de remarquables chapelles offertes par de généreux donateurs issus de la noblesse et de corporations d’artisans.

Aujourd’hui, Marville est une bourgade animée avec un tissu associatif actif et une municipalité volontaire. Des visites guidées sont organisées pour tout comprendre en pénétrant, verre de bière d’Orval à l’appui, au sein même des demeures privées. Des manifestations permettent des dégustations de vins dans les caves séculaires, l’acquisition de techniques d’arts appliqués à la restauration des maisons remarquables de Marville ou bien encore d’assister à des concerts dans les maisons, les jardins ou l’église Saint-Nicolas. Un jardin d’inspiration Moyenâgeuse et Renaissance, le Jardin des Temps, rassemblant des plantes tinctoriales et médicinales, offre aux habitants et aux visiteurs des moments de détente, de rencontres et de réflexion sur le rythme des saisons et du temps. Marville dispose de près de 50 chambres d’hôtel, d’une demi-douzaine de gîtes, de deux restaurants et d’une épicerie de produits locaux en circuits courts.